Hausse très forte des démissions
Les démissions, tout le monde connaît. Certaines entreprises connaissent un fort turn-over de longue date.
Ce qui a changé avec les deux années de pandémie récente, c’est l’inversion des valeurs et l’arrivée d’une nouvelle génération de salariés qui voient le travail différemment de leurs aînés.
Les entreprises qui assumaient des changements fréquents de collaborateurs sans sourciller – du genre « je presse le citron et je jette l’écorce » – éprouvent les mêmes difficultés de recrutement que les autres et, parfois même plus de par leur mauvaise réputation.
Par ailleurs, les plus jeunes sont plus exigeants sur le respect de leurs valeurs et sont moins enclins à travailler pour l’entreprise au détriment de leur vie personnelle.
Des phénomènes plus fréquents
En plus des généralités décrites ci-dessus, d’autres phénomènes aggravent la situation. Sans être nouveaux, ils sont devenus beaucoup plus fréquents :
- En faire le minimum : Le salarié fait juste ce qu’il est prévu qu’il fasse dans le cadre de ce qui est strictement écrit dans son contrat de travail
- Diminution des heures supplémentaires : Le salarié arrive à l’heure et part à l’heure. Il refuse de faire plus que ce qui est prévu et tant pis pour l’entreprise
- En poste et pourtant candidat : Le salarié postule ailleurs et démissionne seulement après avoir trouvé un autre emploi
- Burn-out : L’épuisement au travail est aussi présent parmi les plus jeunes. Ce sont les plus engagés, ceux qui éprouvent des difficultés à dire non, qui sont les plus touchés
Les besoins des salariés
Les besoins des salariés sont en décalage voir incompatibles avec le mode de management directif ou malveillant :
- Confiance et estime de la part du manager. Les nouveaux salariés veulent avoir la confiance de leur responsable et la reconnaissance de leur travail
- Le paiement des heures supplémentaires. C’est un juste retour des choses, une valorisation de l’effort consenti par le salarié
- Avoir plus de télétravail, quand les tâches le permettent
- Un management présent. Sans être intrusif, les jeunes ont besoin de directives claires, d’objectifs « smart » et de comprendre ce que leur manager leur demande
- Des « vraies » pauses déjeuner. La durée de la pause déjeuner est reçue comme trop courte. Cette pause, surtout prise devant ses dossiers ou son écran, doivent redevenir un moment pour se ressourcer avant de redémarrer le travail
Source : Etude OpinionWay pour Indeed avril 2023
Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise
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