Recherche d’emploi : mon EX-employeur me harcèle


Un référent hostile à la reprise d’un emploi

Cela arrive de temps en temps. Après un conflit entre salarié et employeur, la séparation est souvent la meilleure solution. Le licenciement ou la démission est la concrétisation incontournable de la fin du conflit.

En fait, pas toujours.
Il y a un mécanisme mit en place par le recruteur lors d’une candidature de l’ex-salarié à un autre poste dans une autre entreprise. Ce mécanisme est la prise de référence ou contrôle de référence.

Au cours du recrutement, et généralement après un premier entretien d’embauche, arrive la prise de référence. Le chargé de recrutement prend contact avec l’ancien employeur pour savoir comment était le comportement social avec ses collègues, son équipe, ses supérieurs hiérarchiques.

rue de la médisanceLa plupart du temps, c’est le chef direct ou le responsable de l’entreprise qui est contacté par le recruteur. C’est là que le harcèlement commence. Tellement furieux de conflit passé, le référent dit du mal de son ex-collaborateur.

Non seulement, il lui en a voulu durant tout le conflit et s’est réjoui de la séparation, mais encore il prend un malin plaisir à noircir le tableau auprès du recruteur. Et cela, à chaque prise de référence et à tous les recruteurs successifs qui le contactent.

Résultat, le salarié, un ancien cadre en majorité, est incapable de retrouver un emploi malgré toutes ses compétences.

Si, lui, a fait son deuil de son ancien poste et est prêt à repartir dans une nouvelle expérience professionnelle, il traine derrière lui le boulet de son ex-employeur.

Comment peut-il s’en sortir ?

Impossible d’interdire à un recruteur de prendre référence auprès de son ancienne entreprise. De toute façon, s’il le fait, le recruteur peut décider de se passer de son autorisation.

Impossible aussi de reprendre contact avec son ex-employeur et de le menacer de porter plainte auprès des Prud’hommes, puisqu’il a quitté les effectifs de l’entreprise et n’a, de toute façon, aucune preuve des propos du référent.

Une première solution consiste à proposer des noms de référents au recruteur. Il s’agit de personnes travaillant ou ayant travaillé en même temps que le candidat et dont il sait, pour s’en être préalablement assuré, pouvoir compter sur des propos bienveillants ou neutres.

Seulement, il est probable que cela soit insuffisant. Soit ces référents, sous la pression de l’ex-employeur ou pour toute autre raison, refusent, mentent ou, plus simplement, n’existent pas, puisque tous les ponts ont été rompus avec tous les anciens collègues.

Alors, dénoncer le harcèlement en disant ce qu’il en est au recruteur ? Peut-être. Il est rare qu’un recruteur embauche quelqu’un qui donne l’impression d’avoir l’esprit toujours occupé par un conflit entre le candidat et son ex-employeur quand cela risque de nuire à son intégration et à son efficacité.

De plus, dire du mal de son ancien responsable, c’est montrer que l’on est capable de créer également un conflit dans son nouveau poste. Les recruteurs refusent de prendre le risque.

Alors, oui, il y a de quoi se sentir coincé quand son ex-employeur vous harcèle et fait tout pour vous nuire en cas de prise de référence. Pourtant, retrouver un travail est vital car les droits aux indemnités chômage s’épuisent rapidement.

Deux solutions existent. La première consiste à espérer une absence de contrôle de référence. C’est faire l’autruche qui cherche à passer inaperçue en posant la tête sur le sol alors que son gros corps reste visible de loin.

L’autre solution consiste à exposer au recruteur l’existence d’un conflit, sans entrer dans les détails. Juste l’informer que c’est du passé et qu’un tel conflit sera impossible car les circonstances sont différentes et non reproductibles.

C’est une des motivations principales pour le candidat de montrer qu’il a tourné la page, qu’il est prêt à travailler apaisé et serein en mettant toutes ses compétences au service de son nouvel employeur : il a à cœur de démontrer que les propos négatifs et hostiles de son ex-employeur sont de la méchanceté à son encontre.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com

Pour en savoir plus :

En complément :

Contrôle de référence : Peur du référent ?
Techniques d’animation : Comment redonner confiance en soi
Contrôle de référence aux abonnés absents

Conflits au bureau : Questionnaire d’Analyse
Entretien d’embauche : Pourquoi quittez-vous votre ancien employeur
La confiance en soi se voit en entretien d’embauche 1/2

CLIQUEZ ICI POUR VISITER NOS ANNUAIRES DE L’EMPLOI

abonnez_vous_ICI_a_la_Newsletter

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.