Ce que mon employeur va trouver dans mon Extrait de casier judiciaire
Lors d’un recrutement pour une administration, une association ou une entreprise, il est possible que votre futur employeur vous réclame un extrait de votre casier judiciaire.
C’est tout à fait légal.
Certains postes sont interdits à des personnes ayant été condamnées par la Justice.
Par exemple, il est interdit d’embaucher une personne condamnée pour atteinte sexuelle contre un mineur quand le poste à pourvoir contient des activités au contact de mineurs.
Les 3 bulletins de casier judiciaire
Ce que l’on appelle communément un Extrait de casier judiciaire est en réalité un Bulletin de casier judiciaire. C’est juste une question de vocabulaire.
Le Bulletin no 1
La totalité des condamnations s’y trouve.
Seules les autorités judiciaires et les greffes pénitentiaires y ont accès.
Le Bulletin no 2
C’est un extrait du Bulletin n° 1 dans lequel certaines condamnations ont été exclues.
Les recrutements pour une administration publique ou militaire sont soumis à la délivrance du bulletin n° 2.
Certains employeurs ont le droit et le devoir de le demander, notamment en cas de travail auprès de mineurs.
Les exclusions sont :
- les condamnations prononcées à l’encontre des mineurs (jusqu’à deux mois d’emprisonnement),
- les décisions étrangères, en particulier à l’intérieur de l’Union européenne avec qui le casier judiciaire est partagé
- les contraventions,
- les condamnations avec sursis lorsque le délai d’épreuve a expiré.
Le Bulletin no 3
C’est celui que l’on appelle communément « Extrait de casier judiciaire » car ce bulletin est délivré uniquement à l’intéressé lui-même, ou à son représentant légal.
C’est celui que les employeurs ont légalement le droit de demander.
Le bulletin no 3 ne comporte que :
- les condamnations pour crime ou délit à un emprisonnement de plus de deux ans sans aucun sursis ou dont le sursis a été entièrement révoqué,
- les peines d’emprisonnement inférieures à deux ans si la juridiction a ordonné leur mention au bulletin no 3,
- les interdictions, déchéances ou incapacités sans sursis pendant leur durée, les peines de suivi socio-judiciaire ou d’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des mineurs pendant la durée de la mesure.
Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise
Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com
Pour en savoir plus :
En complément :
Quelles lois et règles juridiques sont à respecter
Entreprise : 14 motifs légaux pour proposer un CDD
Licence : 6 définitions
10 obligations de l’entreprise à partir de 50 salariés
Infractions routières à l’étranger : Vous allez payer !
RGPD : Le registre des activités de traitement
Autres Juridique :