Ou « Ai-je le droit de postuler ? »
Le syndrome de l’imposteur se manifeste dans le monde du travail.
C’est le même sentiment, fugace ou persistant, qui touche la personne qui est en poste, ou celle qui est en recherche d’emploi :
Celui de se sentir trop incompétent (e) pour travailler au poste qu’on occupe ou qu’on aimerait bien occuper.
Le syndrome de l’imposteur touche qui et quand ?
Ce sentiment touche tous les âges, tous les métiers, à tout moment dans sa carrière : du débutant au chevronné.
Cependant, il est plus fort dans les moments importants de changement :
- Lorsque votre promotion est annoncée,
- Suite à une critique ou à une série de critiques sur son travail,
- Réflexion sur un éventuel départ de l’organisation pour laquelle on travaille,
- Bilan sur sa carrière, ses compétences, ses expériences, ses capacités,
- Au moment d’envoyer une candidature à un poste,
- etc.
Certains passent leur carrière entière sans se poser une seule fois la question de savoir si, il ou elle, avait la légitimité d’occuper chacun de ses postes.
Celles et ceux, qui se sentent ou se sont sentis en décalage avec le poste, sont ainsi en fonction des traits de caractère suivants, détectés par des chercheurs de l’université de Gand en Belgique :
- Conscience professionnelle,
- Névrose,
- Amabilité,
- Franchise,
- Extraversion,
- Perfectionnisme,
- Satisfaction au travail,
- Engagement envers l’entreprise
Pourquoi ?
L’autocritique et le perfectionnisme sont les principales sources du syndrome de l’imposteur.
Ajoutez une bonne dose de manque de confiance en soi, et vous avez les ingrédients du doute sur ses capacités et sur le fait d’avoir ou de postuler au « bon » poste.
Dans une description de poste et au cours de l’entretien d’embauche avec le supérieur hiérarchique, il existe des différences ou des lacunes dans le profil du postulant ou du salarié par rapport au « candidat idéal », défini par l’employeur.
Ce sont ces points faibles, ces lacunes, ces manques qui donnent le sentiment inconfortable de prendre la place de quelqu’un de plus qualifié.
Ben alors ?
C’est se méprendre sur la démarche de recrutement.
Si vous êtes à ce poste, c’est que le recruteur a estimé que vous êtes capable, par vous-même ou par des formations internes ou par un coaching interne, de combler les compétences absentes ou lacunaires.
C’est ce qui vous donne une marge de progression.
C’est là qu’interviennent les fameuses Soft Skills ou compétences comportementales, celles qui vous permettent de vous perfectionner et donc de remplir vos missions au mieux pour vous et pour l’entreprise.
Se débrouiller tout (e) seul (e) ou demander de l’aide sont deux possibilités pour apprendre et mettre en œuvre ce qu’il faut pour répondre à la confiance de votre manager et de votre employeur.
Certaines tâches sont plus compliquées que d’autres.
Considérez-les comme des épreuves, des obstacles à franchir avec succès, grâce à votre esprit et à votre habilité à agir au mieux.
Dites-vous bien que si vous avez ce poste, c’est que vous le valez bien, même si, parfois, vous en doutez.
Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise
Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com
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