Plusieurs facteurs minimisent la déperdition d’un message
Imaginez deux personnes qui discutent. L’une raconte une histoire personnelle à l’autre, avec beaucoup de détails et de précision, durant une heure, sans prise de notes.
Comment la seconde personne va-t-elle rapporter ce qu’elle a entendu par écrit avec suffisamment de fidélité au récit initial ?
Là, commence la mémoire à fonctionner d’une manière sélective.
Certains facteurs entrent alors en jeu pour permettre un rapport plus précis en diminuant la déperdition de l’information ordinaire.
1. L’attention
Il parait évident que plus la seconde personne va prêter attention à ce que dit la première, plus elle retiendra d’informations dans sa mémoire.
La concentration sur les paroles attendues augmentera la mémoire.
2. Le savoir
Le savoir du passé, que l’on appelle aussi connaissance, est un facteur qui favorise la mémoire.
Si les deux personnes se connaissent bien, la seconde a, peut-être, des connaissances sur le passé de la première, ce qui lui permettre de rapporter plus tard des circonstances ou des éléments qui ont été répétés durant cette conversation.
De plus, si la seconde personne a elle=même, des connaissances sur le sujet raconter, elle sera susceptible de retenir plus d’informations que si elle découvrait le sujet pour la première fois.
3. L’objectif ou intérêt
Savoir que l’on va avoir un résumé à rédiger, ou, plus généralement, que l’on va avoir à rapporter des paroles que l’on a attendu, favorise la mémoire.
Si l’enjeu du rapport est en lien direct avec un objectif important pour la deuxième personne, elle retiendra plus d’informations.
4. Le réflexe professionnel
Il y a le facteur appelé un mécanisme professionnel.
En effet, certaines professions sollicitent la mémoire, à titre professionnel, ce qui l’active plus que pour d’autres professions. Exemples : forces de l’ordre, journalistes, comédiens, ou … élève, etc.
5. Le talent oratoire
La première personne a un talent oratoire plus ou moins développé qui va retenir, plus ou moins, l »intérêt de son auditoire.
Par exemple, une histoire dramatique, effrayante ou cocasse sera plus facilement retenue qu’une histoire banale du quotidien.
6. Le non-verbal et l’ancrage
Encore un autre facteur, les autres sens que l’ouïe. Une association peut se faire entre un son ou une odeur et l’histoire entendue.
Par exemple, si l’histoire racontée l’a été autour d’une tasse de thé avec un gâteau forêt-noire dans le salon à la décoration à grosses fleurs sur la tapisserie, au milieu de meubles de style normand avec une pendule qui a marqué seize heures par 4 coups de gong et son tic-tac, il se passe alors un phénomène d’ancrage.
Se retrouver dans des conditions similaires et la mémoire revient d’un seul coup grâce à ces stimuli avec plus de détails que sans ancrage.
La combinaison de plusieurs facteurs
La combinaison de deux facteurs ou plus parmi ceux cités augmente le pourcentage d’informations retenues dans la mémoire ou, plus précisément, va les faire revenir plus facilement dans la mémoire consciente au moment de rédiger un rapport du récit entendu.
La déperdition de l’information sera fortement diminuée.
Merci à ma lectrice, qui a inspiré cet article.
Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise
Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com
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