Recrutement : 21 raisons illégales de refuser un candidat


Pas de motif obligatoire

discrimination à l'embaucheAucune loi oblige un employeur a donné un motif de son refus d’embaucher un (e) candidat (e).

Et beaucoup des recruteurs tiennent particulièrement à se protéger contre une éventuelle plainte par un (e) candidat (e) déçu (e) pour quelque raison que ce soit.

En effet, chacun a le droit de faire appel à un jugement du Conseil Prud’homal pour attaquer un employeur pour discrimination à l’embauche, articles 225-1 et 225-2 du Code pénal

Ceci explique pourquoi bon nombre de candidatures ne reçoivent même pas un avis de réception, une réponse ou une explication.

21 raisons illégales de refuser un candidat

Il est interdit, par la loi, Art. L1132-1 modifié par la Loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 – art. 190 à un employeur qui recrute de refuser une personne en raison :

  1. de son origine,
  2. de son sexe,
  3. de ses mœurs,
  4. de son orientation sexuelle,
  5. de son identité de genre,
  6. de son âge,
  7. de sa situation de famille ou de sa grossesse,
  8. de ses caractéristiques génétiques,
  9. de la particulière vulnérabilité résultant de sa situation économique, apparente ou connue de son auteur,
  10. de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une prétendue race,
  11. de ses opinions politiques,
  12. de ses activités syndicales ou mutualistes,
  13. de ses convictions religieuses,
  14. de son apparence physique,
  15. de son nom de famille,
  16. de son lieu de résidence ou
  17. de sa domiciliation bancaire,
  18. ou en raison de son état de santé,
  19. de sa perte d’autonomie ou
  20. de son handicap,
  21. de sa capacité à s’exprimer dans une langue autre que le français.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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Pour en savoir plus :


En complément :

Handicap au travail : Vrai ou faux
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Licencié à cause du système de géolocalisation mais


La géolocalisation; qu’est-ce que c’est ?

La boussole a été aussi un système de géolocalisationUn système de géolocalisation est un système composé d’un matériel, installé dans le véhicule et d’un logiciel qui permet de connaître exactement la position et le trajet du véhicule.
C’est une version informatique et plus puissant que le disque tachygraphique présent uniquement dans les camions.

Géolocalisation La procédure légale

Tout système de géolocalisation installé dans une entreprise doit être signalé à la CNIL, Commission nationale de l’informatique et des libertés, avant d’avertir les salariés. Une déclaration simplifiée suffit.

L’article L.1222-4 du Code du travail indique qu’aucune information personnelle relative au salarié ne peut être collectée sans qu’il en ait été préalablement porté à sa connaissance.

C’est pourquoi, l’entreprise doit informer et consulter les instances représentatives du personnel, avant la mise en œuvre de la géolocalisation, puis informer individuellement chaque salarié.

Les informations à transmettre aux employés sont :

  • La présence d’un système de géolocalisation, ou le projet d’installation d’un tel système
  • Le but de ce système
  • Les catégories de données traitées, les informations collectées et à quelles fins
  • La durée de conservation des données associées au salarié
  • Les destinataires des données, ou catégories de destinataires
  • L’existence d’un droit d’accès, de rectification et d’opposition
  • L’existence d’un dispositif permettant au salarié d’interrompre l’enregistrement des données le concernant, lorsqu’il n’est plus sur le temps de travail et lorsque le véhicule est utilisé hors du temps de travail

Lorsqu’un salarié rejoint l’entreprise, qui a déjà installé un système de géolocalisation, l’entreprise est tenue d’en informer individuellement le salarié à son arrivée dans l’entreprise. Un affichage seul ne suffit pas.

Cours d’appel de Lyon Arrêt du 13 mars 2013

M. Y n’a pas respecté le territoire auquel il était autorisé par son entreprise à circuler.
En l’occurrence, il s’est rendu en un lieu interdit et dangereux.

Grâce à son système de géolocalisation, l’entreprise pour laquelle M. Y travaillait, a pu prouver ce manquement aux consignes.
Il a été licencié.

L’entreprise a invoqué le motif de faute grave. Cependant, le salarié a porté plainte aux Prud’hommes.

Si le licenciement a été confirmé comme valable, le motif de faute grave a été repoussé.

La raison évoqué est l’impossibilité qu’a eue l’entreprise d’apporter la preuve de l’information transmise d’une manière individuelle au salarié.

Conclusion : Il est recommandé pour l’entreprise de faire signer une feuille d’émargement pour que, par sa signature, l’employé signale qu’il a été informé individuellement de la présence d’un système de géolocalisation.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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Pour en savoir plus :


En complément :

Géolocalisation par GPS à déclarer à la CNIL
CNIL et données personnelles
Site Web Obligation légale et Dispenses de déclaration auprès de la CNIL

Vos obligations légales vis-à-vis de la CNIL
Conséquences de l’absence de déclaration à la CNIL d’un système de badgeage
e-réputation : modèle de lettre pour réclamer (CNIL)

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Déléguer ET contrôler, sinon gare aux conséquences !


Déléguer ne signifie pas perte de la responsabilité

Le manager qui délègue reste responsable des personnes qu’ils encadrent, donc des personnes à qui il a délégué certaines de ses responsabilités.

Le manager doit contrôler que la confiance dans les personnes à qui il délègue est justifiée et que les compétences, les actions déléguées soient menées correctement dans le cadre des moyens mis à la disposition de la personne qui a reçu la délégation.

Déléguer l'arrosage

Déléguer l’arrosage sans contrôler

Déléguer consiste donc à trouver une personne qui accepte la délégation, qui a les compétences et les moyens nécessaires et qui soit efficace. Elle doit aussi effectuer des comptes-rendus sur des activités au manager. C’est un acte majeur du manager.

C’est aussi le rôle du manager de contrôler que les comptes-rendus reflètent bien la réalité des faits. Un compte-rendu mal fait, incompréhensible, faux ou arrangé, pour lequel les informations recueillies auprès d’autres personnes ou de preuves matérielles contredisant le rapport, met en cause la responsabilité du manager.

L’absence de contrôle est risquée

Pas seulement juridiquement : L’existence de l’entreprise peut être mise en jeu.

Ce fut le cas pour cette entreprise de service informatique spécialisée dans les réseaux informatiques et téléphoniques.

Son chef d’entreprise l’a créée, suite à un licenciement qui lui avait laissé une somme d’argent qu’il a investi dans sa propre entreprise.

Les affaires ont marché rapidement, à tel point qu’il a embauché. En peu de mois, il a recruté des techniciens, des administratifs, des commerciaux.

L’entreprise marchait tellement bien qu’elle a fait des envieux : son propre directeur commercial et le directeur administratif et financier ont eu l’idée, l’un d’accorder des délais de paiement aux clients, donc de retarder les entrées de trésorerie, l’autre de solliciter les clients et prospects de passer des commandes, tout en poussant les techniciens à faire des heures supplémentaires pour répondre à la demande.

En très peu de temps, la trésorerie s’est trouvée à sec, les dettes se sont accumulées, des techniciens ont déposés plainte auprès des Prud’hommes pour se faire payer.

Résultats : dépôt de bilan, rachat par la concurrence et non pas par les envieux, ruine personnelle de l’entrepreneur pour rembourser ses dettes et une dépression qui a gâché sa santé et mit son couple en péril. Tout cela à cause d’une absence d’un contrôle suffisant.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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Pour en savoir plus :

En complément :

Déléguer : Pourquoi faire ? ou Neuf fausses bonnes raisons pour ne pas déléguer
Je délègue à bon escient
Pause cigarette encadrée

Caractéristiques typiques de styles d’organisation et de management
Principaux éléments des structures d’une organisation
Les rôles du manager Que fait un manager

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Emploi : Des sites d’annonces gratuites irresponsables ?


Des sites de petites annonces gratuites proposent des offres d’emploi, sans toujours respecter la loi

journal pliéSur Internet, certains sites mettent leur logiciel et leur capacité de stockage à disposition des internautes qui souhaitent, gratuitement, publier une petite annonce

Ces annonces sont classées par thème et l’un d’eux concerne les offres d’emploi

Des annonces publiées ne respectent pas la loi

La loi interdit, dans les annonces, le sexisme. En conséquence de quoi, toute offre d’emploi doit pouvoir être proposée à un homme autant qu’à une femme et réciproquement, même pour des métiers avec une écrasante majorité exercés par l’un ou l’autre sexe.

L’âge aussi doit être banni des critères de sélection des candidats dans l’annonce : il est donc interdit de demander un(e) jeune, un(e) senior ou, pire, d’indiquer une ou des limites d’âges

L’une ou l’autre de ces infractions peut coûter jusqu’à un an d’emprisonnement et une amende de 3 750 euros au recruteur négligeant

Ces sites se défaussent ?

Les sites concernés fournissent trois indications intéressantes :

  1. Les annonces sont passées en revue avant leur diffusion et les annonces « illégales » passent au travers car l’erreur est humaine et toutes les modifications des annonces mal rédigées sont parfois incomplètes
  2. Les sites sont des « conteneurs » d’annonces qui, elles, sont sous la responsabilité de celui ou celle qui la rédige
  3. Dès qu’une « anomalie » contraire à la loi leur est signalée, ils la rectifient immédiatement, après vérification

Porter plainte ?

Toute personne qui s’estime victime de discrimination peut saisir, par écrit, le Défenseur des droits, responsable qui regroupe les attributions de plusieurs instances de défense des consommateurs, telles que le Médiateur de la République.

Si une personne a posé sa candidature et se trouve éliminée pour motif qu’elle ne correspond pas au(x) critère(s) de sexe ou/et d’âge, peut déposer plainte autre du Conseil des Prud’hommes, même en l’absence de relation de contrat de travail (Chambre sociale de la Cour de cassation, 20 décembre 2006 n° 06-40662)

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Licencié pour avoir cherché à effacer ses connexions sur des sites porno


Licencié pour avoir cherché à effacer ses connexions sur des sites porno

porno flouté à l'écran

flouté

La Chambre sociale de la Cour de Cassation a rendu un arrêt le 21 septembre 2011 rejetant le pourvoir du salarié, licencié pour faute grave

Ce salarié a, non seulement passé son temps à surfer sur des sites à caractère sexuel ou pornographique durant ses heures de travail, mais encore a téléchargé un logiciel pour effacer ses traces

Mais, certaines traces sont néanmoins restées. L’entreprise est parvenue à découvrir que les sites concernés ont été visités à des dates et des heures précises. Elle a recoupé ces informations avec le tableau de présence des employés

Et il se trouve que cet employé était le seul présent à ces moments-là !

De plus, l’employeur a trouvé la trace d’un message envoyé à l’adresse personnelle de cet employé et contenant des informations à caractère sexuel ou pornographique

Il a donc licencié pour faute grave cet employé indélicat

Celui-ci, croyant avoir correctement utilisé le logiciel qu’il a lui même installé sur son disque dur, a déposé plainte

Les preuves se sont avérées contre lui

La Cour de Cassation a également fait valoir que l’employé avait menti et tenté de dissimuler la vérité de ses actions et a condamné l’employé aux dépends

Quand on vous dit, dès la plus tendre enfance, que tricher n’apporte que des ennuis…

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Prud’hommes = victoire à la Pyrrhus


Gagner aux Prud’hommes est une victoire à la Pyrrhus

Définitions

Pyrrhus 1er

Pyrrhus 1er

Litige

En cas de licenciement, le salarié peut en contester la validité. En langage juridique cela s’appelle un litige

Transaction

Art. 2044 du Code civil : « La transaction est l’acte par lequel les parties mettent fin à une contestation née ou préviennent une contestation à naître « 

Prud’hommes

Le conseil de Prud’hommes est une juridiction paritaire composées de juges non professionnels et élus par leur pairs , il tranche les litiges de droit du travail entre employeurs et salariés

Transaction ou Prud’hommes

Le Code Civil a prévu qu’un salarié et un employeur peuvent résoudre le litige, causé par le licenciement, en signant entre eux une transaction

L’objectif de la transaction est de régler le conflit par une procédure plus rapide qu’une décision du conseil des Prud’hommes pour obtenir une indemnisation du préjudice causé par la rupture du contrat de travail

Le salarié peut estimer que les sommes perçues lors de son licenciement sont insuffisantes

L’employeur peut estimer que les sommes versées lors du licenciement du salarié sont trop importantes

Soit ils s’arrangent entre eux, par une négociation, et parviennent à se mettre d’accord sur le montant à verser, en acceptant, chacun, des concessions par rapport aux exigences réciproques initiales, sachant que Le montant de la transaction est obligatoirement supérieur au montants des indemnités légales, c’est-à-dire, qu’ils signent une transaction

Soit ils ne parviennent pas à se mettre d’accord, et l’un ou l’autre peut saisir le conseil des Prud’hommes, qui juge et décide du montant à verser, sur la base des arguments présentés par les avocats des deux parties, des motifs du licenciement, des motifs de la plainte, des sommes légales à verser.

Le plaignant doit d’attendre à n’obtenir aucune compensation pour préjudice moral !

Seuls les Prud’hommes jugent et décident des indemnités prises en compte, et seulement parmi celles-ci :

  • Indemnité pour licenciement irrégulier : lorsque la procédure de licenciement n’est pas respectée
  • Indemnité pour licenciement injustifié : lorsque le licenciement est « sans cause réelle et sérieuse »
  • Indemnité pour licenciement abusif : lorsqu’il a crée un préjudice particulier au salarié
  • Indemnité pour licenciement nul : lorsqu’il est contraire à une loi ou à un droit fondamental
  • Indemnités conventionnelles de licenciement : celles qui sont prévues par la convention collective applicable

C’est l’un ou l’autre, mais pas les deux !

Lorsqu’une transaction est signée, alors ni l’employeur ni le salarié ne peut déposer plainte auprès des Prud’hommes

Si le conseil des Prud’hommes est saisi, alors il n’est plus possible de transiger à l’amiable, donc de signer une transaction

Annulation de la transaction au conseil des Prud’hommes

Les parties disposent de 5 ans à compter de la signature le la transaction pour en demander l’annulation au conseil de Prud’hommes

La transaction sera annulée si elle :

  • a été signée avant que la lettre de licenciement ait été remise au salarié
  • contient des vices du consentement : erreur, pression sur l’autre partie (violence, chantage…), …
  • ne contient pas de concessions réciproques

En cas d’annulation, chaque partie peut décider de faire valoir ses droits, pendant 30 ans

Gagner aux Prud’hommes est une victoire à la Pyrrhus

Lorsqu’un litige apparaît à la suite d’un licenciement, et que l’une ou l’autre des parties décide de saisir le conseil des Prud’hommes, alors qu’elles savent qu’il s’agit d’une procédure juridique lourde, longue, coûteuse et dont l’issue est incertaine pour l’une ou l’autre des parties, même en étant persuadée de gagner, c’est qu’il s’agit d’un échec

C’est un échec de la négociation. C’est aussi et surtout un échec personnel

C’est un échec si vous perdez. C’est aussi un échec si vous gagnez

Le licenciement est déjà traumatisant en soi. Vous y ajoutez la négociation et le fait de devoir faire des concessions, en cas de transaction, ou/et vous en rajouter quelle que soit la décision des Prud’hommes

MAIS qu’avez-vous obtenu aux Prud’hommes ?

Si vous perdez : rien. Pire, vous devez rembourser les frais de justice de l’autre partie

Si vous gagnez : une somme d’argent, plus ou moins importante que celle que vous auriez obtenue ou versée à l’autre partie en cas de transaction

Et après ?

Que vous soyez l’employeur ou le salarié, votre réputation en a pris un coup

C’est le fait d’avoir un procès aux Prud’hommes qui sera regardé et reproché, pas celui d’avoir gagné ou perdu

Si vous êtes l’employeur, vous risquez d’avoir du mal à recruter du personnel qualifié et compétent, qui sera obligatoirement rebuté par la très mauvaise réputation de l’entreprise, sans parler des clients qui risquent de se détourner de votre entreprise, jusqu’au pire, le dépôt de bilan

Si vous êtes salarié, vous risquez de vous faire fermer les portes par les futurs employeurs qui refuseront d’embaucher un salarié ayant eu affaire au conseil des Prud’hommes. Ils agiront sous le principe de précaution et choisiront systématiquement un employé qui n’a jamais eu de conflit avec un employeur

Le risque est énorme pour le salarié, même et surtout gagnant aux Prud’hommes, de ne pas retrouver un travail

Et, même si vous décidez de créer votre propre entreprise, pensant ne pas avoir à justifier votre passé, vous allez rencontrer de grosses difficultés, avec les autres chefs d’entreprise, qui vous reprocherons toujours ce passé, avec les éventuels futurs employés, avec les clients qui voudront faire pression sur vous, sans compter que la création elle-même de votre entreprise sera soumise à l’appréciation des banquiers, etc.

N’oubliez pas votre e-réputation !

Les journaux, Internet, les réseaux sociaux sont des amplificateurs de réputation

Plus une e-réputation est mauvaise, et plus elle fait parler d’elle ! Et cela pour très longtemps !

Conclusion

En cas de litige lié à un licenciement, négociez et acceptez une transaction, reportez le plus possible la saisie du conseil des Prud’hommes

La négociation est parfois difficile, le découragement ou/et la colère peuvent se faire sentir, l’envie de traiter par la justice peut sembler le seul moyen d’obtenir satisfaction alors que rien n’est sûr. Alors menacez de déposer plainte aux Prud’hommes pour que l’autre partie accepte une transaction, acceptez de faire des concessions

Vous gagnerez en temps, et surtout vous gagnerez pour votre avenir, pour votre réputation, pour votre famille, pour vos projets professionnels, en évitant les Prud’hommes. Ce conseil s’adresse autant au salarié qu’à l’employeur

« Une victoire à la Pyrrhus est une victoire avec un coût dévastateur pour le vainqueur. L’expression est une allusion au roi Pyrrhus Ier d’Epire (une région de Grèce), dont l’armée souffrit de pertes irremplaçables quand il défit les Romains »

source : Wikipedia

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Vol de documents légalisé ? Non, sauf


Le transfert de documents professionnels sur sa messagerie personnelle n’est pas toujours un vol de documents

vol de documents stockés dans l'ordinateurLors d’un procès auprès du conseil des Prud’hommes, le salarié peut produire des documents professionnels, obtenus lors de l’exercice de son travail au sein de l’entreprise avec laquelle il est en conflit, et qu’il aurait copiés dans sa messagerie personnelle.

Ce n’est pas du vol de documents, c’est un acte de sa défense et reconnu comme tel par la jurisprudence.

La chambre sociale de la Cour de cassation admet cet acte dans le cadre de la défense du salarié depuis son arrêt du 30 juin 2004 n° 02-41.720.

La chambre criminelle de la Cour de cassation a rejoint la chambre sociale par deux arrêts du 11 mai 2004, n° 03-80.254 et n° 03-85.521, avec la précision que la copie des documents doit avoir eu lieu pendant l’exercice des fonctions du salarié.

Elle confirme cette jurisprudence le 16 juin 2011 par son arrêt n° 3239 qui déboute l’entreprise qui avait porté plainte pour vol de documents.

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Insubordination = Faute grave. Pas toujours !


Insubordination = Faute grave. Pas toujours !

insubordination

Le contrat de travail signé est un acte qui place le salarié sous l’autorité de son entreprise.

Un acte d’insubordination est donc une faute grave, sauf dans quelques cas, examinés par la jurisprudence lors d’actions en justice auprès des conseils des Prud’hommes.

Insubordination = Fautes grave. Exemples

  • Expression véhémente, en termes injurieux contre son supérieur hiérarchique, exprimant la volonté du subordonné de ne pas suivre les instructions et de travailler selon ses propres méthodes et objectifs
  • Refus de l’employé d’effectuer un autre travail que celui prévu en raison de l’impossibilité pour l’employeur de l’occuper à temps plein pour la fonction pour laquelle il a été engagé
  • Refus de se présenter à son supérieur hiérarchique malgré une invitation dans les formes
  • Se présenter à son supérieur hiérarchique avec une désinvolture délibérée ou avec un comportement d’irrespect
  • Refus d’un commercial de fournir des rapports journaliers de son activité, en dépit de plusieurs avertissements et mises en garde

Insubordination Faute grave. Exemples

  • Refus d’un employé de travailler la nuit parce que ça lui est interdit par la législation du travail
  • Refus d’un chauffeur de transporter des passagers avec un autobus qui ne respecte pas les normes de sécurité
  • Refus d’un salarié de la mutation d’un lieu de travail lorsque aucune compensation ne lui est proposée pour les frais de déplacement et lorsque son contrat de travail ne contient pas une clause de mobilité

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Conseil de prud’hommes Art. L 512-1 et L 512-8 du Code du travail
Surveillance en entreprise
La charte informatique

Loi n° 2006-64 du 25 mars 2007 sur la Conservation des données
Investigations ou la preuve électronique
Échelle d’évaluation pour Aptitudes et comportements 1

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Partir avant la fin de son préavis : Les risques


Partir avant la fin de son préavis : Les risques

Vous souhaitez partir good_by_handyla fin de votre préavis, et, votre employeur actuel refuse de le raccourcir.

Si vous envisagez de partir, quand même, plus tôt, par exemple pour aller travailler pour un autre employeur qui insiste pour vous avoir plus tôt, alors voici les risques :

Licenciement pour faute grave

Cet « abandon » de poste peut être considéré par votre employeur comme une faute grave. Dans ce cas, aucune indemnité de préavis ou de licenciement ne vous sera versée.

Jugement aux Prud’hommes

Votre employeur peut saisir le conseil des Prud’hommes et vous faire condamner à payer une indemnité pour le préjudice subi à cause de votre départ anticipé.

Non seulement, vous ne toucherez pas d’indemnités de licenciement, mais vous devrez payer votre ancien employeur un forfait équivalent au montant brut de la période non effectuée du préavis.

Double emploi illégal

La législation du travail indique que la durée hebdomadaire du travail est fixée à 35 heures. Quelques aménagements sont possibles.

Néanmoins, en travaillant pour un nouvel employeur alors que le préavis courre toujours sur l’ancienne entreprise, vous dépassez cette limite de durée hebdomadaire du travail. Vous êtes dans l’illégalité.

En cas d’accident du travail ou simplement de maladie, l’anomalie sera relevée et vous vous exposez à une condamnation, ainsi que votre nouvel employeur.

Fin anticipée de la période d’essai

Votre nouvel employeur risque d’apprendre votre départ anticipé sans l’accord de votre ancien employeur. Il peut considérer, lui, qu’il s’agit d’un abandon de poste. Son opinion à votre égard, outre le risque de dépassement de la durée légale hebdomadaire du travail, peut vous être défavorable.

Vous risquez une interruption de votre période d’essai, à l’initiative de votre nouvel employeur.

Dans ce cas, aucune indemnité de chômage ne vous sera versée !

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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Pour en avoir plus :


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Conseil de prud’hommes Art. L 512-1 et L 512-8 du Code du travail
Test congés payés à l’usage des employeurs
Employeur : Recrutement difficile ?

Démission : Les cas où des indemnités chômage sont versées
La prise du nouveau poste, du nouvel emploi
Critères pour quitter son emploi

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Critiqué(e) en public : Comment réagir


Critiqué(e) en public : Comment réagir

La critique en public

critique publiqueDans le monde du travail, il n’est pas toujours facile d’éviter les conflits. C’est même impossible. Quelles que soient les circonstances, à un moment ou à un autre de votre carrière, vous êtes confronté à des rapports difficiles avec d’autres personnes.

Etre critiqué (e) en public est l’un des moments les plus difficiles à gérer parce que le conflit devient connu par ceux qui y assistent, même passivement et de loin –mais toujours à portée de voix.

Si le conflit débute publiquement alors que vous ne vous y attendez pas, alors la situation est encore pire pour vous.

Que ce soit un collègue, un responsable plus haut dans la hiérarchie ou un de vos collaborateurs, la personne en face de vous et qui vous critique ouvertement sait qu’elle agit en public dans le but de vous discréditer aux yeux des autres.
Elle sait qu’il va y avoir des conséquences, pour vous et pour elle.

Son premier but sera peut-être d’exprimer un désaccord sur votre façon de travailler, vos prises de décisions ou leurs absences.
Ce peut, aussi, être un moyen de se lâcher après une accumulation d’appréciations négatives de votre savoir-être autant que de savoir-faire.

Dans tous les cas de figures, le second but sera de vous discréditer, de montrer à quel point vous êtes mauvais et que vous déplaisez.

Il y a donc les deux dimensions : votre travail et vous-même.

Comment réagir ?

1. Evitez une réaction épidermique

Vous contradicteur n’attend qu’une seule chose : que vous réagissiez, que vous rentriez dans le conflit ouvert, en espérant que votre position soit affaiblie, que votre émotion prenne le dessus et vous discrédite encore plus.

Respirez lentement. Comptez jusqu’à dix.

Laissez passer les premiers signes de l’orage, jusqu’à la première respiration de votre interlocuteur.

Puis réagissez avec le moins d’émotion apparente possible.

2. Attention aux sanctions

Si le conflit est ouvert en public par un responsable hiérarchique, vous devez vous retenir plus encore que s’il s’agit d’une autre personne.

Plus longtemps il s’exprimera devant d’autres personnes, plus il perdra de sa crédibilité en tant que responsable. Bien sûr, ceux qui assistent à l’éclat ne l’exprimeront pas. Ils seront spectateurs attentifs, qu’ils le souhaitent ou non.

Lorsqu’un manager en arrive à faire part en public de reproches alors qu’il devrait le faire en tête à tête, c’est qu’il est incapable de gérer ses collaborateurs dont vous faites partie.

3. Sans public

Si vous en avez la possibilité, demandez à ce que la conversation se poursuive sans public.
Convoquez votre collaborateur à un entretien individuel, demandez-le à un collègue, réclamez-le auprès du manager.

4. Essayez de juger les faits et non pas les sentiments

L’attaque est, certes, personnelle. Elle reste en relation avec le travail, pas avec votre personne. Ce n’est pas vous qui êtes en cause, en tant que personne, mais vos actions ou votre manque d’actions.

Essayez de les analyser objectivement en fonction des critiques que votre interlocuteur a exprimées.

Que ce soit devant un public ou dans un entretien individuel, l’analyse doit être la même.

5. Exprimez-vous sur la forme

Quelle que soit la cause du conflit, il n’a pas à éclater en public.

Vous devez l’annoncer à votre interlocuteur avant de proposer un dialogue.

L’autre a alors la possibilité de s’exprimer et vous d’y répondre.

6. En cas d’attaque sur votre personne.

Ne répondez jamais par une attaque sur la personne responsable de l’exposition de ses critiques en public.

Rappelez-lui sa position et que la résolution d’un conflit que peut avoir lieu que si les deux parties le veulent.

Des propos injurieux peuvent être source de plainte en justice (Prud’hommes ou pénal) et les personnes qui ont assisté à l’éclat seront sollicitées pour servir de témoins.

7. Appelez à l’aide, si nécessaire

Si vous vous sentez en position de faiblesse, ou dans l’incapacité à gérer seul le conflit, vous pouvez faire appel à l’aide.
Celle-ci doit être limitée car votre crédibilité peut en être affaiblie.

Cette aide peut être apportée par un collègue, un représentant du personnel ou un responsable hiérarchique.
Il ne faut cependant pas en abuser. Elle ne doit être ni systématique, ni durable.

Elle peut être précieuse lors de la première rencontre, lors de l’exposition du conflit en public ou de la réunion qui la suit, pour calmer les émotions et en chercher les causes.

Dans le cas où vous faites appel à un responsable hiérarchique, celui-ci espéra d’abord que vous serez à même de résoudre le conflit par vous-même.
Personne n’aime être impliqué pour un de ses subordonnés, surtout si les critiques s’avèrent fondées.

8. L’après crise

Que vous ayez réussi à résoudre le conflit ou qu’il perdure, vous ne pouvez échapper au jugement des autres.

Certains considéreront que vous vous en êtes bien sorti. D’autres que vous vous êtes lamentablement comporté.

En tout état de cause, le fait d’avoir subi des critiques en public est déjà une critique à votre encontre.

Sauf surprise totale, des signes précurseurs auraient du vous alerter.
Soyez attentif à ces signes, préparez vos arguments, pour et contre, et convoquez ou demandez une réunion, avant qu’un éclat public n’arrive.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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Conseil de prud’hommes Art. L 512-1 et L 512-8 du Code du travail


Conseil de prud’hommes Art. L 512-1 et L 512-8 du Code du travail

conseil des Prud'hommesLes articles L 512-1 et L 512-8 du Code du travail définissent le Conseil des prud’hommes ainsi :

Le Conseil de prud’hommes est une juridiction d’exception qui relève de l’ordre judiciaire. Il ne peut connaître que des litiges dont les textes lui en confient le règlement.

Les Conseils de prud’hommes sont composés paritairement. Chaque formation d’un Conseil comprend, en nombre égal, des salariés et des employeurs.

La présidence et la vice-présidence du Conseil de prud’hommes appartiennent, chaque année et alternativement, à un salarié ou à un employeur.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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Conséquences de l’absence de déclaration à la CNIL d’un système de badgeage


Conséquences de l’absence de déclaration à la CNIL d’un système de badgeage

badgeuseCertaines entreprises « omettent » de déclarer à la CNIL les systèmes de badges électroniques et les traitements nominatifs associés, dont elles se servent.

Voici un arrêt de la cour de cassation sur l’absence de déclaration à la CNIL qui devrait les faire réfléchir :

29/04/2004 – Arrêt de la cour de cassation

Par son arrêt du 6 avril 2004 (n°944), la Cour de cassation a précisé les conséquences qu’entraînent, pour un employeur, l’absence de déclaration auprès de la CNIL de la mise en œuvre d’un système de contrôle automatisé des entrées et sorties des salariés au moyen de badges.
Une telle omission a pour conséquence, alors même que le règlement intérieur de la société fait obligation au personnel d’utiliser un tel système et que l’existence de celui-ci a été portée à la connaissance préalable des employés, d’interdire à l’employeur de sanctionner le salarié refusant de s’y plier.

Le règlement intérieur de la société en cause, affiché dans les locaux et contresigné par chaque salarié, comportait l’obligation pour le personnel de se soumettre, lors de l’entrée et de la sortie des locaux, à l’utilisation du système de badges mis en place aux fins de permettre la gestion des temps de travail ainsi que l’identification et le dénombrement des personnes présentes dans l’entreprise pour des impératifs de sécurité.

Un salarié de la société ayant, à dix-neuf reprises, refusé d’utiliser son badge à la sortie de l’entreprise, a été licencié en avril 1998 pour fautes simples, notamment pour non-respect de l’obligation de badger et violation réitérée du règlement intérieur.

Le système de badges n’a fait l’objet d’une déclaration auprès de la CNIL qu’en juillet 2000.

La Cour d’appel de Nancy ayant, par un arrêt du 25 juin 2001, déclaré le licenciement sans cause réelle et sérieuse, la société a formé un pourvoi en cassation.

Il s’agissait donc de déterminer si le refus pour le salarié licencié de badger, comme le lui imposait le règlement intérieur qu’il connaissait, constituait une faute disciplinaire constitutive d’une cause réelle et sérieuse de licenciement, alors que le système n’était pas déclaré à la CNIL.

La Chambre sociale de la Cour de cassation rejette le pourvoi, estimant qu’:« à défaut de déclaration à la CNIL d’un traitement automatisé d’informations nominatives concernant un salarié, son refus de déférer à une exigence de son employeur impliquant la mise en œuvre d’un tel traitement ne peut lui être reproché ».

En d’autres termes, l’absence de déclaration d’un système de contrôle par badges des entrées et sorties du personnel a pour conséquence, sur le plan civil, d’interdire à l’employeur de sanctionner le salarié refusant d’utiliser un tel système, alors même que le règlement intérieur de la société en fait l’obligation au personnel et que l’existence de celui-ci a été portée à la connaissance préalable des salariés.

La Cour de cassation fait ainsi une application combinée des articles de la loi informatique et libertés relatifs à l’obligation de déclaration préalable par les organismes privés, à l’obligation d’information préalable des personnes concernées et au droit d’accès, du Code pénal (article 226-16, sur la sanction pénale de la non-déclaration), ainsi que du Code du travail (articles L. 121-8 et L. 432-2-1 sur l’obligation d’information préalable des salariés).

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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