Agression verbale 1/2 : CNV Communication non Violente


Application concrète de la Communication non violente

Le monde médical est souvent confronté à un refus de soin. Le patient peut, par exemple, refuser violemment une prise de sang par une stagiaire en l’insultant.

Le comportement face à l’agression, surtout verbale, est une question d’éducation et de formation.
Dans toutes relations entre deux personnes, il y a des mots et des faits, ainsi que des émotions.

peur de la prise de sangLa Communication Non Violente est un moyen de s’exprimer en évitant de critiquer et de blesser l’autre, notamment dans le cas d’une personne affaiblie. Cependant, elle a ses limites car le message doit parvenir correctement à son interlocuteur.

Il n’est pire sourd que celui qui ne veut point entendre

, proverbe français

La peur engendre la colère

Dans un cas de soin refusé, c’est bien souvent la peur qui est l’émotion la plus forte.
La peur nous fait agir de deux manières possibles : la fuite ou le combat.
Faute de pouvoir fuir, car blessé ou ayant besoin de soin, il reste le combat qui se manifeste alors sous la forme de coups ou d’agression verbale.

Le pourquoi de la peur est inconnu car nous voyons la colère et l’attaque avant de comprendre ce qui motive la personne à avoir un tel comportement.

quand la peur engendre la colère

la colère du docteur le transforme en un géant vert

La plupart du temps, la raison de la peur est irrationnelle. Dans l’esprit de cette personne, une stagiaire est une personne incapable d’assurer des soins et donc est susceptible de mettre sa vie en danger, d’où la peur, la colère et l’agression verbale.

Maintenant, une fois que cela est constaté et analysé, rapidement, il convient de regarder comment réagir.

Les émotions

Face à un refus de soin, en quelques secondes, les émotions se bousculent.

En premier, la surprise face à l’inattendue d’une réaction négative, qui, de plus, est verbalement une agression.

Les gestes et grimaces de l’autre peuvent aussi déclencher  peur d’une agression physique et, comme la peur est mauvaise conseillère, elle déclenche de la colère.

Vraisemblablement, la frustration de ne pouvoir soigner le patient était au rendez-vous

Les causes profondes

causes profondes les 5 pourquoi

Le principe de la recherche des causes profondes est de poser 5 fois la question « pourquoi ? ».
A un moment donné, la vraie raison va finir par sortir et il est alors possible de donner une réponse appropriée à son interlocuteur.

Néanmoins, dans le travail d’une infirmière, le temps est trop court pour analyser aussi profondément les motifs du refus violent de se laisser soigner.
Il est évident que la réponse verbale pose un problème, celui de la relation avec le patient.

Application de la CNV

Quand on applique les principes de la Communication non violente, la CNV, une réponse possible aurait pu être :

 » Je constate que vous refusez que je vous faire une prise de sang, ça me blesse car il s’agit d’un acte très banal que je maîtrise et j’ai autant droit au respect que tout le monde. J’aimerais que vous réfléchissiez et que vous m’autorisiez à vous approcher pour faire mon travail. »

ou

« De quoi avez-vous peur ? Je vous considère comme un patient qui a besoin de soin. L’infirmière en chef m’a confié la tâche de m’occuper de vous, c’est qu’elle sait que je peux le faire. J’ai confiance dans ma capacité à vous prélever du sang et dans le jugement de ma chef. ».

Rassurer

La première chose à faire est de garder son calme et de rassurer le patient, quel qu’il soit. Un comportement agressif suscite une réaction agressive.
C’est naturel, quand on est attaqué, on se défend.

rassurer ça va bien allerCependant, nous vivons dans une société et les comportements « sauvages » n’ont pas leur place. Par conséquent, ni geste violent ni parole agressive, en guise de réponse.

Rassurer le patient récalcitrant en lui faisant part

  • de son savoir-faire,
  • du jugement du responsable sur Les capacités à exécuter la tâche demandée,
  • de la volonté de le soigner,
  • de ne pas tenir compte de sa colère et de sa peur, tout en respectant sa volonté
  • d’avoir droit au respect en tant que personne autant qu’en tant que soignante.

Le premier pas est le sourire. La plupart des agressions sont évitées grâce au sourire, un sourire chaud, un sourire vrai. Pas un sourire crispé, artificiel.

Un autre pas est l’utilisation de l’humour. L’humour permet de neutraliser une agression verbale. Cela peut donner une réaction face à ce patient du genre : « ben dites donc, un grand monsieur comme vous a-t-il peur d’une prise de sang ? » sur un ton enjoué.

Lire la suite : Agression verbale 2/2 : Les Accords Toltèques

Philippe Garin, plus de 20 manager en entreprise

Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com

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Quand la critique devient harcèlement

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3 conseils pour faire cesser les critiques


Comment faire cesser les critiques ?

Face aux critiques et au harcèlement, il y a les réactions indiquées dans l’Analyse Transactionnelle (AT).

Il y a aussi vos motivations et votre volonté.

Attention : Faire taire des critiques en critiquant à son tour, c’est se prêter au jeu infernal de l’engrenage qui empêche de vivre ensemble.

na enfant coléreux par Vigeland ans le Frognerpark

1. Montrer de l’indifférence

Feindre l’indifférence, c’est détourner le regard, ne pas répondre, s’adresser à quelqu’un d’autre en ignorant manifestement la personne qui vous critique.
Elle se sentira écartée, et ne sera plus au centre des regards.

Le silence est parfois plus fort que la parole, surtout quand on ne sait pas quoi dire ou comment le dire.

Les beaux-parleurs, ceux qui ont l’éloquence facile seront toujours les gagnants face à ceux qui ont plus de difficultés à s’exprimer.
Seulement, quand ils ont le silence et l’absence de regard en face d’eux, ils deviennent les perdants.

Bien sûr, pour que la leçon soit donnée, il faut que d’autres adoptent aussi cette attitude, cette sorte de boycott de la conversation aura un impact plus fort si elle est partagée.

2. « Faire appel à un ami »

Il s’agit d’utiliser les services d’une tierce personne qui aura plus d’aisance que vous pour faire taire les critiques et remettre les personnes à leur place quand elles dépassent les bornes.

Trouver une personne qui saura faire taire la personne qui critique permet de se protéger.

3. Faire front

Demander « pourquoi ?« . Ce mot est terriblement efficace.

Quand on demande à une personne pourquoi elle critique, qu’est-ce que cela lui apporte, quel est son but, pourquoi elle éprouve du plaisir à critiquer, etc., la personne est souvent décontenancée.

Elle peut réagir avec violence ou avec le silence, faute de savoir quoi répondre.

En tout cas, ceux qui sont autour, auront des réactions aussi et peut-être que l’un d’eux ou plusieurs vous soutiendront plus ouvertement. A plusieurs on est plus fort.

A défaut d’être totalement efficace, cette possibilité permet de montrer votre volonté de faire cesser les critiques en obligeant la personne qui les émet à se poser des questions sur le bien-fondé de ses critiques.

Là, si elle poursuit sans changer, c’est qu’elle entre dans les catégories stupide, bornée, bête, et la première possibilité devient la seule à appliquer.

Entendons-nous bien : le but est de faire taire les critiques, pas de faire changer la personne qui les émet. Ce serait peine perdue.

Ne prendre à coeur que l’essentiel

Quelle importance cela a ce que cette personne dit ? Aucune.

Qu’elle pense et dise ce qu’elle veut, ce qui est important, c’est ce que vous pensez vous.

Elle dit des bêtises, c’est son affaire.
Vous n’avez aucune raison de prêter attention à ce qu’elle dit, surtout s’il s’agit de critiques pour le plaisir de critiquer.

Cela doit vous laisser indifférent (e) et quand ce n’est pas le cas, faites comme si ça l’est.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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Le Pourquoi de certaines questions en entretien d’embauche


Mais pourquoi le recruteur me pose cette question en entretien d’embauche ?

pourquoi cette questionDurant un entretien d’embauche, certaines questions sont posées au candidat sans que celui-ci ne comprenne pourquoi. Non seulement, il éprouve des difficultés à trouver une réponse, mais surtout il ne sait pas quel est le but recherché par le recruteur avec cette question.

Par exemple,

« Dans 5 ans, vous vous voyez où ? »

C’est une question « classique ». Elle a plusieurs objectifs.

Quand un employeur se lance dans le recrutement, cela lui coûte du temps et de l’argent. Il veut s’assurer que la personne recrutée va rester un certain temps, par exemple, 5 ans, dans son entreprise, histoire de rentabiliser l’investissement d’un recrutement.

Un autre objectif de cette question est de tester votre ambition. C’est un peu la même chose sauf que là il s’agit de voir si vous avez envie d’aller plus loin dans votre engagement auprès de l’entreprise.

Tant que vous n’avez pas envie de prendre la place de votre chef, vous pouvez répondre que vous souhaitez être toujours présente dans l’entreprise, au poste que votre futur employeur plus proposera, une fois que vous aurez fait vos preuves.

Vous voyez, c’est une réponse vague quant à votre ambition personnelle, si le seul intérêt du poste pour vous est de travailler contre un salaire. C’est aussi une réponse qui donne les indications attendues par le recruteur : une ambition modérée et l’envie d’être toujours là dans les cinq prochaines années.

Pourquoi on vous pose de telles questions ?

En dehors de la réponse précédente, c’est aussi pour voir si vous avez préparé des réponses.

Plus vous aurez préparé des réponses et plus vous aurez des questions inattendues.
Cela semble paradoxal,. Les recruteurs professionnels cherchent à se rassurer en tentant des questions, parfois ridicules ou déstabilisantes, pour perturber les candidats et les pousser à réagir émotionnellement.

En effet, que l’émotion soit positive ou négative, elle fait ressortir la vérité.
L’employeur a besoin de gens honnêtes, qui lui seront fidèles et qui lui rapporteront la vérité sur leurs activités au sein de l’entreprise. C’est pourquoi, plus une personne se contrôle, – et c’est possible quand on sait quelles réponses donner- , plus elle pourra jouer sur son comportement.

C’est le principe des acteurs et comédiens. Ils apprennent leur texte par coeur, et peuvent ainsi se consacrer aux mouvements et à leurs mimiques.
Eh bien, un entretien d’embauche, c’est une représentation.

Vous comprenez maintenant pourquoi il faut dire la vérité, préparer les réponses, se contrôler tant sur ce qu’on dit que sur la manière de le dire.

Entraînez-vous !

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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Partir pour travailler chez le concurrent


Le concurrent vous propose un job

Vous êtes en poste et le concurrent de votre entreprise vous approche et vous propose de vous embaucher. Ça vous tente ?Viens chez moi : le concurrent

La première question est celle du Pourquoi ?

Pourquoi est-ce que le concurrent s’adresse à vous ?

  • Parce qu’il reconnaît vos compétences, puisque vous lui avez chipé un marché ou que vous avez amélioré les performances de votre patron actuel ?
  • Ou parce qu’il veut obtenir, à peu de frais durant votre période d’essai, tous les renseignements sur les produits, les méthodes, les objectifs, les projets de votre patron actuel ou qu’il souhaite l’affaiblir en le privant d’un bon élément ?
  • Ou les deux ?

Les chasseurs de têtes, eux-mêmes, peuvent ne pas connaître la Vraie motivation de leur client.

Prenez le temps de la réflexion

En tout état de cause, analysez et réfléchissez.

Si vous êtes soumis à une pression pour que vous rejoigniez rapidement le concurrent, alors c’est qu’il y a anguille sous roche. Vos capacités et vos savoir-faire seront toujours là dans quelques semaines !

Au contraire, si le concurrent a posté une offre d’embauche officielle, cela semble nettement plus sérieux.

Vous proposez-t-il des conditions de travail identiques ou presque ? Un salaire nettement au-dessus ou quasi-équivalent ?

Selon la réponse, considérez les avantages et les inconvénients de quitter votre emploi pour un autre où vous ne connaîtrez la vraie raison que si vous parvenez à terminer votre période d’essai à son terme et en étant toujours en place,
sinon gardez le silence de façon à ce que votre chef actuel n’apprenne pas où vous êtes allé durant ces quelques mois,
et espérez qu’il vous reprenne, sinon lancez-vous dans une nouvelle recherche d’emploi.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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9 conseils pour atteindre et tenir ses objectifs
Prise de décision : Comment est-elle prise ?
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Être mobile pour trouver un emploi = déménager ?
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Entretien de recrutement : Gardez votre calme !


Surtout gardez votre calme en entrevue d’embauche !

Quand un recruteur a un doute sur la sincérité du candidat ou de la candidate, il va jouer sur ses sentiments, lui poser une question difficile, déstabilisante, qui va provoquer une réaction émotionnelle, souvent vive : peur, agression verbale, reproche, commentaire acerbe.

Pourquoi sourireLa « bonne » réponse à donner est de deux ordres :

  • Verbale : « pourquoi ? »
  • Gestuelle : sourire

Cela va vous laissez le temps de reprendre contenance et de réfléchir à une meilleure réponse à donner.

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