Ex-chef d’entreprise : 8 conseils pour rassurer le recruteur


Ancien chef d’entreprise en recherche d’emploi : 8 conseils pour rassurer

Dépôt de bilan, faillite, établissement fermé par décision politique ou juridique, absorption par un concurrent. Les motifs de fermer son entreprise sont nombreux.

Si moins de 50% des anciens entrepreneurs conservent l’idée de recréer une entreprise, ils doivent, souvent, comme les autres, rechercher un emploi pour se refaire une santé financière.

embaucher un ancien chef d'entrepriseL’ancien chef d’entreprise se trouve confronter à un accueil des plus circonspects. Il a besoin de rassurer, encore plus qu’un cadre ordinaire, les recruteurs.

Voici les principaux points sur lesquels le recruteur a besoin d’être rassuré.

1. La page est-t-elle tournée ? Le deuil de votre entreprise est-il terminé ?

Si votre esprit est toujours plein de rancœur d’avoir perdu votre entreprise, il vous sera difficile de vous sentir à l’aise dans un rôle différent.

En conservant le passé en tête, la place pour le futur s’en trouve réduite à l’essentiel. Or, le recruteur s’attend à ce que vous soyez prêt (e), tout simplement.

2. Qu’avez-vous retenu de votre expérience d’entrepreneur ?

Comme toute expérience, cette période d’entreprenariat vous a apporté de nouvelles compétences, une vision plus large que celle d’un salarié, fut-il cadre supérieur.

Avoir le point de vue d’un chef d’entreprise vous permet de comprendre plus rapidement les préoccupations de votre futur « patron ».

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3. Saurez-vous rester à votre place ?

Le revers de la médaille est que vous étiez le décideur de tout ce qui concernait votre ancienne entreprise.

En (re)-devenant salarié, plus d’une décision vous échappera, puisqu’elles sont du ressort de votre future hiérarchie.

La tentation sera grande de vous exprimer, de donner des conseils ou de critiquer une décision parce que vous auriez agi différemment.

Vous devrez accepter un mode de fonctionnement, un style de management, décidés par d’autres que par vous. Redescendez sur terre, et promettez la fidélité.

Veuillez à bien faire comprendre que vous êtes là pour travailler en suggérant des améliorations et en acceptant les décisions.

4. Apporterez-vous des innovations ?

Les situations que vous avez rencontrées en tant que chef d’entreprise vous ont appris la réactivité et la créativité. Vous avez fait face à des défis et votre imagination a compensé les connaissances qui vous manquaient avant de vous lancer dans l’entreprenariat.

sortir du cadre flèche bleueVotre atout est de faire comprendre au recruteur que vous êtes prêt (e) à « sortir du cadre » pour faire profiter votre futur employeur de votre expérience, sous réserve qu’il vous fasse confiance.

5. Êtes-vous capable de tout faire ?

Généralement, un chef d’entreprise a un point fort parmi tous les domaines d’une entreprise. Il est à même de s’épanouir dans son domaine de prédilection.

Cependant, un ancien entrepreneur est aussi polyvalent. En dehors de sa préférence, il est capable de se sentir à l’aise dans d’autres domaines et sa capacité à s’intéresser aux divers départements de la nouvelle structure, le rend précieux pour son futur employeur.

6. Vous ennuierez-vous ?

Plus la future entreprise est grande et plus les salariés sont spécialisés. A contrario, plus les cadres ont de chemin pour parvenir à un poste à la hauteur de leurs capacités et envies.

L’ennui peut venir si vous vous sentez enfermé dans un rôle que vous estimez inadéquat, tout de suite ou après avoir fait le tour de vos limites de responsabilité.

le plus grand ennui c'est d'exister sans vivre Victor HugoLe choix de votre future structure dépend aussi de sa taille et du périmètre d’actions et de responsabilité. Aussi, avant de postuler, tenez compte de ce critère. Puis, rassurez le recruteur en expliquant votre choix.

7. Êtes-vous capable de travailler en équipe ?

Un chef d’entreprise est seul. Seul au sommet de son organisation.

Un salarié est toujours accompagné d’une équipe ou fait partie d’une équipe, même dans le premier cercle du dirigeant.

Il est donc important pour convaincre le recruteur de lui rappeler que les interactions personnelles avec votre entourage ont toujours existées, ne serait-ce qu’avec vos anciens clients, fournisseurs, partenaires, et peut-être vos collaborateurs, si vous en aviez.

8. avez-vous envie de repartir en entreprenariat ?

La perte de sa propre entreprise est toujours un traumatisme. Elle est souvent perçue comme un échec. Intrinsèquement, c’est vrai. Cependant, plus de 40% des anciens chefs d’entreprise en envie de se relancer dans l’aventure.

Que ce soit votre cas ou que vous préféré rester salarié, il est évident que le recruteur va vous sonder pour le savoir.

Il vous faut donc lui signaler que vous resterez suffisamment longtemps dans l’entreprise, pour que son investissement dans votre embauche lui sera profitable.

La fidélité et la durée de votre présence et de vos actions au sein de votre nouvelle structure sera plus longue que celle d’autres salariés qui chercheront, peut-être, à quitter l’entreprise pour des raisons différentes.

allégeance fidélité hommageVous avez la pratique et une similarité de pensée que votre futur chef d’entreprise, ce qui vous rend plus enclin à le respecter et à travailler pour lui.

Conclusion

Votre attitude en entretien d’embauche va conditionner, plus que tout autre, la réussite de la recherche d’emploi d’un ex-chef d’entreprise ayant perdu son entreprise.

Mettez bien en avant vos motivations, plus importantes pour vous que pour un autre candidat, qui aura, lui, à convaincre plus par ses compétences.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com

Pour en savoir plus :

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Changement : Dix conseils pratiques pour en gérer la conduite


Dix conseils pratiques pour gérer la conduite du changement

Un changement dans une organisation, un système d’information, une structure est source de désagrément pour ceux qui y sont soumis.

La gestion du changement consiste essentiellement à faire accepter par les personnes concernées les modifications dans leur travail, les changements induits par la nouveauté.

Quoi faire et comment faire pour augmenter les chances de succès lors d’un changement important ?

Premier conseil : Trouver les pilotes

Un pilote n’est pas forcément un responsable dans une hiérarchie, c’est surtout celui ou celle que les autres écoutent, dont l’opinion est importante.

Convaincre, même une seule personne de ce type à être partie prenante dans le projet de changement, peut amener d’autres à suivre le mouvement.

Deuxième conseil : Impliquer les pilotes

dans la recherche d’autres personnes qui, à leur tour, vont adhérer au changement.

Le but est qu’elles parviennent à convaincre le reste de la population concernée par le changement. Ces personnes sont souvent appelées utilisateurs-clés ou key users dans un projet informatique.

Troisième conseil : Expliquer le pourquoi du changement

En effet, s’il y a un changement, c’est parce que les avantages attendus sont plus importants que les inconvénients qu’il apporte.

Il faut expliquer que les pratiques en place jusqu’ici ont fait leurs preuves et que le changement est indispensable pour aller de l’avant, pour aller encore plus loin dans l’efficacité, le rendement, la richesse intellectuelle, etc.

Quatrième conseil : Mettre les choses au point

Certains processus en cours sont considérés comme insuffisants.

Le système en place, informatique ou organisationnel, a des lacunes, des points faibles.

La mise en place d’un changement est la remise en cause des processus qui marchent et de ceux qui ne marchent pas. Cela doit être dit clairement

Cinquième conseil : Prouver par l’exemple, la démonstration

que les bénéfices sont apportés directement à chacun, et pas seulement à l’entreprise ou à l’organisme.

Ce peut être un confort dans l’exercice de ses fonctions, une formation qualifiante, du temps gagné sur des tâches non valorisantes, une meilleure visibilité sur les affaires à traiter à court terme, etc.

Sixième conseil : Rendre le changement incontournable

Lorsqu’un changement important est mis en place, il n’est plus possible de faire marche arrière.

Du moins, pour faire accepter le changement, les personnes touchées doivent comprendre qu’elles n’ont pas le choix.

C’est l’adhésion au changement ou la séparation.

C’est un processus de pensée qui doit être suffisamment clair dans l’esprit de chacun, sans avoir été obligé de l’exprimer à haute voix.
Chacun doit s’en rendre compte par lui-même.

Septième conseil : Pas de précipitation

Les personnes concernées doivent être à même d’intégrer le fait que le changement inéluctable arrive.

Elles doivent d’abord se faire à l’idée, en prendre conscience dans sa globalité, pour pouvoir y adhérer.

Bousculer les gens par un délai trop court, c’est renforcer la résistance au changement.

Huitième conseil : Pas trop long non plus

A contrario du « trop rapide », il ne s’agit pas de diluer le changement dans le temps.

Celui-ci perdrait de sa force et de son impact.
Les bénéfices attendus doivent venir dans le délai prévu, sinon le changement n’a pas lieu d’être.

Pour démontrer que le changement apporte des plus, il faut pouvoir les constater rapidement.

Neuvième conseil : Ne pas en faire trop

Chacun réagit selon sa sensibilité.

Il y a ceux pour qui le changement est indispensable, une sorte de mal impossible à contourner.

Il y a ceux qui s’enthousiasment immédiatement.

Dans tous les cas, dramatiser la situation actuelle pour faire adhérer le changement apporte généralement des désillusions.
C’est une tactique à court terme.

Vanter les mérites du changement en promettant monts et merveilles apporterait aussi des désillusions.

Dixième conseil : Bien définir le périmètre du changement

Mieux vaut plusieurs projets de changement qu’un seul grand projet.

L’approche du changement peut se faire en croissance, en commençant par des changements mineurs qui amènent les personnes concernées au processus d’acceptation d’un changement, jusqu’aux changements les plus importants, qui passeront ainsi plus facilement dans l’esprit de ces mêmes personnes.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com

Pour en savoir plus :


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