Emploi chauffeur ou une belle arnaque


Décryptage d’une arnaque à l’emploi

Après avoir dénoncé plusieurs fois des arnaques à l’emploi, voilà que j’ai reçu directement ce courriel dans ma boîte-aux-lettres électronique (boîte mails) :

Voyons ce qui m’a mis la puce à l’oreille et fait immédiatement penser à une arnaque.

1/ Je ne le connais pas

Bien sûr, il m’arrive de recevoir des messages d’inconnus. Ils appartiennent à des entreprises ou font référence à quelque chose que je connais.
Là, la seule référence est que j’ai (malheureusement pour moi) un compte sur le site de Pôle emploi, en tant que demandeur d’emploi et pas seulement en tant que recruteur ou employé de cette grande institution.

Arnaque à l'emploi

2/ Chauffeur, moi ?

J’ai 2 CV sur le site de Pôle emploi, parmi les 5 CV possibles. Et, si j’ai effectivement le permis B, comme des millions de personnes, aucun de mes CV ne fait mention d’une quelconque expérience de chauffeur de personnes.

3/ Taxi ou Uber ?

Pourquoi ferait-on appel à moi alors qu’il existe des professionnels, habilités à voiturage de personnes, valides ou handicapées ?

4/ Un Français à l’Étranger

Venant d’en dehors de la France, cette personne embauche-t-elle un chauffeur différent à chaque fois qu’elle revient en France ? Il y a de quoi en douter

5/ J’habite où ?

Il semble que cette personne soit incapable de citer le nom de ma ville. Et comment va-t-il y venir ? Il devrait me demander de le chercher à la descente de son avion, sauf que le plus proche aéroport en provenance de New-York est à plus d’une heure de ma ville.

6/ Quel hôtel ?

La date et l’heure sont précises. Le nom et l’adresse de l’hôtel sont complètement absents du mail.

7/ Mon devoir ?

Mon job, plutôt. « Devoir » est un terme canadien et encore ! Avez-vous déjà entendu quelqu’un parler de devoir pour un poste de chauffeur ? Pas moi. Cela ressemble à une « mission impossible » (série télévisée américaine).

8/ Durée de travail imprécise

5 jours par semaine, de 9 à 15h, font 30 heures par semaine. A aucun moment, cette durée, pourtant obligatoire dans un contrat de travail, n’est mentionnée. Et que ferait-il durant les weekends ? Il resterait à son hôtel ?
De plus, aucune pause, même pas pour manger le midi. La pause obligatoire et légale est passée sous silence !
Quant à une prime de panier, là encore aucune indication.

9/ Une voiture de location ?

Et pourquoi ne pas prendre un chauffeur avec cette location de véhicule ? Il aurait tout en une seule fois : voiture et chauffeur.
Et pourquoi ne pas louer une voiture adaptée pour son handicap ? OK, pas de permis. Alors qu’il amène son chauffeur américain ! Car, comment fait-il là-bas pour ses déplacements ? ça lui coûterait moins cher qu’un contrat en France.
Où aller chercher la voiture ? Quelle compagnie ? Pas de réponse à ces questions de base.

10/ Une date d’embauche très proche

Il est possible de procéder à la déclaration préalable à l’embauche la veille du premier jour de travail. Toutefois, de l’Étranger, il faudrait avoir un correspondant en France pour les démarches, même si, depuis la Loi Travail, la visite chez le médecin du travail n’est plus obligatoire.

11/ 600 euros net par semaine

Il est vrai qu’aux USA, le salaire est versé toutes les semaines. En France, c’est tous les mois !
Et comme ça ne suffit pas, le mot « NET » est en majuscule pour donner plus de poids. Serait-il un travail au noir ? Illégal et dangereux !

12/ Des fautes de français

Le niveau de la langue française a baissé depuis des années et de nombreuses fautes sont commises. Venant de la part d’un chef d’entreprise, je m’attends à un « s » au pluriel dans « euros » et à un infinitif dans « envoyer ». On dit « revenir vers moi » et non pas « revenir à moi », à moins qu’il s’agisse d’une traduction automatique d’un texte écrit dans une autre langue que sa langue maternelle.

13/ Un contrat de travail ?

Contrat de travail américain ou français ? Français, bien sûr, puisque le travail est en France. Ou américain, avec un détachement en France, puisque l’employeur est aux Etats-Unis ? Pas clair, tout ça !

14/ à quel nom le contrat de travail ?

Il ne cite pas mon nom, ni le nom de son entreprise. S’agit-il d’un contrat avec lui, en tant que particulier, alors qu’il pourrait le faire au nom de sa société et en déduire les frais pour faire baisser ses impôts ? Un peu de jugeote !

Conclusion

Un bel exemple de fausse offre d’emploi. Pleine d’erreurs et d’incohérences.

Et pourtant, je suis persuadé que certains de ceux qui ont reçu le même message y ont répondu dans l’espoir de gagner de l’argent.

signalement de l'arnaque sur Internet

Mon signalement

Je leur signale qu’il faut systématiquement refuser de répondre à de telles offres. Au contraire, signalez les mails frauduleux !

Ayez le bon réflexe. Ne dites pas ! « Tiens ! Pourquoi pas ? », dites « Méfiance ! »
Surtout, n’envoyez jamais vos coordonnées, votre numéro de Sécurité sociale ou de compte bancaire.

Ne signez rien sans avoir rencontré votre futur employeur et vérifiez bien que toutes les mentions légales d’un contrat de travail figurent bien sur le papier que votre futur employeur demande de signer.

Vous risquez de vous faire dérober votre argent, de devoir rembourser des dépenses que vous n’avez pas faite puisque votre identité aura été usurpée. Sans compter votre réputation de pigeon.

Philippe Garin

Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com

Pour en savoir plus :

En complément :

Arnaques, fraude, virus : Pôle emploi met en garde
De fausses embauches font de vous un Vrai complice de vols
Embauche : Les employeurs étaient des tueurs de candidats

Signalez un mail frauduleux
Des offres d’emploi trop belles
Déposer plainte sur Internet pour escroquerie

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Période d’essai : Fin prématurée, les risques


Mettre fin à sa période d’essai comporte des risques

Les modalités de la rupturefind e la période d'essai

Deux cas de rupture se présentent :

  1. Le salarié prend l’initiative d’interrompre la période d’essai
  2. L’employeur prend l’initiative d’interrompre la période d’essai

Dans le premier cas, le salarié a 48 h de délai entre la remise de sa lettre et le jour de son départ

Dans le second cas, l’employeur doit signifier son congé au salarié 14 jours avant la séparation

1er risque : Le Pôle emploi

Depuis 2012, le Pôle emploi considère que lorsque le salarié est l’initiative de la rupture anticipée de la période d’essai comme une démission.

Or démission => indemnités chômage = 0

Eh oui ! Si c’est le salarié qui décide de partir, aucune indemnité chômage ne sera versée

2ème risque : La résiliation du bail

Quand vous avez un logement en location et que vous le quittez, vous devez 3 mois au propriétaire, article 12 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989.

Ce préavis de 3 mois est réduit à 1 mois, en vertu de l’Article 15-1 du 6 juillet 1989, revu le 21 juillet 1994, en cas

  • de mutation professionnelle,
  • de perte d’emploi,
  • de non-renouvellement de CDD
  • ou encore si le locataire trouve un nouveau poste après avoir perdu le précédent,
  • pour les personnes de plus de 60 ans dont l’état de santé nécessite un changement de logement
  • et pour les personnes bénéficiant du RSA.

MAIS

Si la rupture du contrat de travail a lieu pendant la période d’essai à l’initiative du salarié alors le délai reste de 3 mois !

Philippe Garin

Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com

Pour en avoir plus :


En complément :

Boosteremploi : la barre des 700 sites d’emploi atteinte pour démarrer la nouvelle année 2012 et plus de 1000 maintenant
La période d’essai : Pour faire ses preuves
La promesse d’embauche : un engagement mutuel ?

Insubordination = Faute grave. Pas toujours !
Surveillance en entreprise
Les déclarations des entreprises doivent se faire en ligne à partir du 01 janvier 2012

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Le MTBF ou temps moyen entre 2 pannes : second critère de choix après le TCO ou coût total de possession


Le MTBF ou temps moyen entre 2 pannes influence la décision de changer de matériel

schéma du MTBFLe MTBF est un critère de choix important au même titre que le TCO ou Coût total de possession

Durant la période de location, généralement 3 ans, le TCO d’un matériel acheté ou loué est identique, même si le coût d’une location est généralement plus élevé. Par contre, il est différent au delà de cette période, car un matériel amorti coût moins qu’un matériel loué, du moins comptablement

Selon que le matériel a un MTBF long ou court, il faudra ajouter des coûts de réparation, ou de remplacement, au TCO.
En général, la panne parvient après la période d’amortissement, ce qui impliquerait un TCO plus élevé sur du matériel acheté que du matériel loué

Plus une machine est vieille et plus elle coût chère car elle va être de plus en plus en panne
En général, les entreprises n’hésitent pas trop longtemps pour changer des PC. C’est beaucoup plus difficile pour des imprimantes

En effet, si les imprimantes individuelles sont peu chères, leurs consommables, eux, sont chers
Elles sont aussi sujettes à des pannes répétitives et le coût d’une réparation est souvent plus élevé que celui du remplacement d’une telle imprimante
Elles sont aussi souvent remplacées par des imprimantes de réseau où tout le personnel d’un service ou d’une zone géographique à l’intérieur de l’entreprise, bref tout ceux qui sont à proximité de l’imprimante vont y chercher ses impressions

C’est aussi le cas des copieurs qui servent aussi d’imprimantes de service car disposant de dispositif de connexion au réseau de l’entreprise.
Or, la plupart des copieurs font l’objet d’un contrat de type locationmaintenanceconsommables où tout est pris en compte et il est ainsi possible de diminuer le stock de consommables qu’il faut avoir en cas de besoin de changer un toner
Les imprimantes, au contraire, nécessitent un stock plus important et celui-ci est perdu en cas de changement d’imprimantes.

Les constructeurs d’imprimantes s’arrangent souvent pour fabriquer des cartouches incompatibles entre les imprimantes de leur catalogue. Business is business.

Selon la taille du parc informatique, serveurs, PC, imprimantes, etc., il faut regarder si les maintenances peuvent avoir lieu en interne et donc il faudra ajouter les coûts de personnel et de leurs emplacements de travail, ou si elles peuvent être effectuées par une société extérieure, à condition d’accepter un délai de réparation, ce qui n’est pas toujours acceptable car le matériel doit, en principe, fonctionner en permanence.
Imaginez une caisse enregistreuse en panne dans un magasin…

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com

Pour en savoir plus :


En complément :

TCO : Les coûts de logiciels dans le Coût total de possession
TCO, LCC et MTBF expliqués pour les nuls
Le TCO ne suffit pas pour changer de logiciel en entreprise

TCO : Les éléments à prendre en compte pour le calcul
Méthode de rédaction de la documentation utilisateur
Enregistrement et repérage des modifications apportées dans les programmes

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TCO : Les éléments à prendre en compte pour le calcul


Le TCO ou coût total de possession est composé de plusieurs éléments

stockage consommables informatiquesIl est donc important de bien connaître l’ensemble des coûts d’un service informatique, en particulier sur ces deux postes : le matériel et le logiciel

Il est tout aussi important de connaître les coûts des consommables : papier, encre, clé USB, écran, clavier, télécommunication, supports de sauvegarde, etc. car ils sont aussi à inclure dans le TCO

Selon les entreprises, d’autres sources de coûts sont intégrées ou non dans le TCO
Par exemple, les coûts de climatisation de la salle informatique sont souvent pris en compte

Par contre, les coûts électriques sont souvent pris dans les frais généraux, idem pour les coûts de stockage des matériels en attente d’installation, en cours d’installation ou en cours de maintenance. Il faut, en effet, de la place pour stocker les cartons qui arrivent avant de les installer sur les postes de travail, et aussi de la place pour stocker les matériels en fin de vie et qu’il faut recycler (les jeter est interdit)

Pour les coûts de stockage, soit ils sont pris dans les frais généraux, soit ils sont calculés au m2 et répartis sur le service informatique en fonction de la surface qu’il occupe pour les raisons évoquées juste ci-dessus

Notion de temps

Soit le matériel est acheté, soit il est loué.

Lorsque le matériel est acheté, il est amorti dans le temps

Lorsqu’il est loué, les clauses du contrat de location, devraient faire apparaître le coût de relocation, en cas de prolongation de la durée de location parce qu’on garde le matériel plus longtemps, ainsi que le coût de recyclage.
A priori, puisque le matériel est loué, c’est au propriétaire de se charger de son recyclage.

Si je prends du matériel en location, je le rends sans m’en préoccuper.
Je dois alors le rendre en bon état, donc engager des frais de réparation, et que je dois vider les mémoires et disques durs des données qu’il contient, aussi pour des questions de sécurité informatique pour éviter des fuites de données (PC, télécopieur, fax, etc.)

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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Caution solidaire en cas de non paiement du loyer : les devoirs et les limites


Caution solidaire : les devoirs et les limites

location habitationDans certains cas, le propriétaire qui met en location un bien peut demander au locataire d’apporter le concours d’une à trois autres personnes qui se portent caution solidaire en cas de non paiement du loyer par le locataire.

Généralement le propriétaire privilégie une seule personne comme caution solidaire.

Devoirs de la caution solidaire

  1. La caution solidaire doit payer le loyer, et, selon l’acte de cautionnement, les charges ou/et les réparations liées à des dégradations causées par le locataire.
  2. La personne se portant caution solidaire doit fournir les justificatifs réclamés par le propriétaire : bulletins de salaire, pièces d’identité, quittances de loyer, etc.
  3. La personne se portant caution solidaire s’engage sur la nature et l’étendue de l’obligation qu’elle contracte.
  4. La caution solidaire se peut être résiliée avant la fin de la durée de l’engagement, sous réserve que celle-ci figure dans l’acte de caution solidaire.
  5. La caution solidaire doit payer des loyers après que le propriétaire ait engagé une action en justice contre le locataire pour impayé, à sa demande et dans un délai de 15 jours.

Limites de la caution solidaire

  1. Toute personne peut être caution solidaire, sous réserve qu’elle soit majeure et solvable. Elle ne doit être ni sous tutelle ni sous curatelle.
  2. La caution solidaire ne peut être réclamée dans le cas où une assurance des loyers impayés a été souscrite ou dans le cas d’une garantie des risques locatifs.
  3. L’acte de cautionnement est un acte sous seing privé, donc sans intervention d’un notaire, bien que cette possibilité existe.
  4. L’acte de cautionnement peut être signé sur le même document que le bail, ou dans un document séparé contenant les informations nécessaires pour lever toute ambiguïté sur le bien loué.
  5. La durée du bail n’est pas une mention obligatoire sur le document de caution solidaire.
  6. L’engagement de caution solidaire prend fin à la même date que la fin du contrat de location.
  7. Aucune indemnité de retard ne peut être réclamée à la caution solidaire en cas de dépassement du délai de 15 jours, prévu par la loi pour payer le loyer impayé à la demande du propriétaire.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

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