Précrastination vs procrastination


En faire trop ou pas assez

Beaucoup ont entendu parler de la procrastination. Si, si. C’est ce phénomène qui fait que l’on remet à plus tard ce que l’on pourrait faire tout de suite, par lassitude ou manque d’envie.

La procrastination peut conduire au bore out.
Le manque d’appétit au travail génère un vide, un manque de tâches à effectuer. Du moins, celles que l’on devrait faire et que l’on ne fait pas.

Faute d’exécuter des tâches, on passe son temps à ne rien faire, c’est le bore out.

bore out engendré par la procrastination

bore out engendré par la procrastination

A l’inverse, et bien moins connu, la précrastination.

C’est le phénomène qui conduit à faire tout, tout de suite. On n’attend jamais, on enchaîne les tâches les unes après les autres, sans discernement.

Sans s’arrêter ni faire le tri, dès qu’une nouvelle tâche arrive, on se lance dans sa réalisation le plus tôt possible.

A force, la précrastination peut conduire au burnout, c’est-à-dire à l’épuisement professionnel.

Si la procrastination amène à mourir d’ennui, la précrastination conduit, parfois, jusqu’à la mort, via un burnout trop poussé, le karoshi, mot d’origine japonaise.

précrastination : trop de bras

précrastination : trop de bras

Analyse de ces phénomènes

Les deux phénomènes sont une réaction, le désir de soulager le stress et l’angoisse devant un travail qui déplait.

En cas de procrastination, vous

  1. Accumulez le retard
  2. Faites les choses le plus tard possible
  3. Renforcez la culpabilité sur sa paresse
  4. Stressez voire paniquez face à la liste des tâches à exécuter
  5. Donnez une mauvaise image de soi
  6. Préférez ne rien démarrer
  7. Avez le réflexe de fuir devant un danger
  8. Manquez d’énergie
  9. Perdez votre élan et éprouvez des difficultés à reprendre là où vous vous êtes arrêté
  10. Retardez les tâches les plus importantes
  11. Repoussez les tâches désagréables en les retardant
  12. Voyez à long terme

En cas de précrastination, vous

  1. Retardez, le moins possible, les tâches moins importantes
  2. Faites les choses le plus tôt possible
  3. Culpabilisez d’avoir encore des tâches à faire
  4. Avez la volonté de se libérer des tâches désagréables
  5. Voulez donner une bonne image de vous
  6. Démarrez plusieurs tâches à la fois
  7. Avez le réflexe de combattre devant un danger
  8. Disposez de beaucoup d’énergie
  9. Gaspillez vos ressources, votre temps et votre énergie
  10. Souhaitez tout contrôler
  11. Repoussez les tâches désagréables en les exécutant tout de suite ou en faisant passer les autres tâches avant
  12. Voyez à court terme

principe_d_eisenhowerSolutions

Deux phénomènes et pourtant des solutions communes.

  • Prévoir les tâches
  • Programmer et planifier les tâches
  • Avoir le réflexe de combattre un danger
  • Se fixer une date de fin ni trop proche ni trop éloignée, à la mesure de l’enjeu
  • Traiter les tâches selon leur importance et l’urgence
  • Éviter les distractions et rester concentrer sur sa tâche
  • Réserver des durées sans téléphone, porte fermée interdisant de pénétrer
  • Adapter son emploi du temps à son rythme circadien pour utiliser sa meilleure énergie au meilleur moment pour soi
  • Noter ses idées pour y revenir plus tard
  • Se fixer des objectifs modestes et atteignables

Alors, et vous ? Procrastination, précrastination, ou aucun des deux ?

Faites-le moi savoir par un commentaire

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com

Pour en savoir plus :

En complément :

Productivité : Utilisez un code couleur pour vos tâches
Pourquoi je préfère le mail au téléphone
Je confie les tâches à bon escient

Une productivité d’enfer par la méthode des 2 listes de Warren Buffet
Le matin, dessinez une carte des actions à mener
Productivité : Relaxez-vous autant que vous travaillez

CLIQUEZ ICI POUR VISITER NOS ANNUAIRES DE L’EMPLOI

abonnez_vous_ICI_a_la_Newsletter

Workaholic ou Bourreau de travail : du burnout au karōshi mortel


Workaholic ou Bourreau de travail sont deux expressions presque identiques

Boureau de travailBourreau de travail

Autant l’expression Bourreau de travail est toujours employée, bien que désuète, autant le mot Workaholic est beaucoup plus récent et plus souvent employé.

Un bourreau de travail est une personne tellement engagée dans ce qu’elle fait, professionnellement ou artistiquement, qu’elle est de plus en plus dépendante de son travail.
Elle réduit ses temps de pause, voire les supprime. Se passe de vacances ou ne parvient pas à « décrocher ». Elle reste branchée, câblée, pendue au téléphone ou devant un écran électronique en lien avec son travail.

A la différence de ceux qui subissent le « workaholisme », certains bourreaux de travail n’hésitent pas à signaler qu’ils le sont, en guise de faire-valoir de leur engagement professionnel. Ils considèrent alors que c’est un signe positif.

Qu’en pensent ceux qui les écoutent, à commencer par leurs proches ?

Workaholic

Workaholic est un mot composé de deux mots anglais : Work, qui signifie Travail, et Alcoholic qui signifie dépendant de l’alcool.
Là encore, on retrouve cette notion de dépendance au travail.

Workaholic a été inventé pour indiquer qu’une personne, bourreau de travail, a jusqu’à 3 fois plus de risque, de développer une accoutumance à l’alcool.
Cette notion étant très négative a fait place, petit à petit, à la notion de dépendance mais au travail.

Nombreux sont les américains qui se passent de manger ou qui mangent sur le pouce, pour gagner du temps et poursuivre leurs activités professionnelles.
Ce phénomène s’est étendu à la planète entière.

Gare au burnout

Bourreau de travail ou workaholic sont soumis à pression ou se soumettent volontairement au stress.

Ils arrivent à négliger tout ce qui n’est pas directement lié à leur travail. Ils ne parviennent plus à se ressourcer, à se détacher de leurs activités professionnelles.

Ce phénomène est le burnout : Ils craquent à un moment. L’épuisement professionnel est arrivé et ils doivent s’arrêter de travailler.

Pire ! Le karōshi

Au Japon, plusieurs centaines de personnes par an tentent de résister au burnout.
Ces workaholics sont tellement investis dans leur travail qu’ils dépassent leurs limites au-delà.
Quand ils meurent par overdose de travail, c’est le karōshi, la mort par épuisement physique, arrêt cardiaque sur le lieu de travail ou/et à cause du travail.

Philippe Garin, plus de 20 ans de management en entreprise

Pour plus de conseils, contactez-moi : phgarin@gmail.com

Pour en savoir plus :


En complément :

Risques cardiovasculaires : les facteurs du risque
Décès : Démarches à effectuer
Ehpad : nouveau nom pour les maisons de retraite médicalisées

TMS troubles musculo squelettiques comment les éviter
La fatigue durant la période d’essai
Lâcher-prise vs relaxation

Autres Bien-être, Emploi, Management :

Récapitulatif 11 Bien-être
Récapitulatif 11 Emploi
Récapitulatif 11 Management

abonnez_vous_ICI_a_la_Newsletter